Renouveler le témoignage d’amitié à nos frères et sœurs libanais

Du 25 au 29 mai 2022, une délégation d’une trentaine de personnes composée de salariés du diocèse, de directeurs d’écoles, de paroissiens mais aussi de chefs d’entreprises s’est rendue au Liban, à la rencontre des interlocuteurs du jumelage avec le diocèse maronite d’Antelias, dans la banlieue de Beyrouth.

C’était l’occasion pour la délégation, menée par l’archevêque de Lyon Monseigneur Olivier de Germay, de renforcer les liens d’amitié et de communion avec nos amis libanais pour continuer à faire vivre le jumelage existant depuis plus de trente ans entre Lyon et Antélias. Deux salariées de la Fondation Saint-Irénée, qui porte matériellement et financièrement le jumelage, étaient de la partie.

Au programme : des visites d’établissements scolaires jumelés, des rencontres avec des responsables religieux locaux, des temps de recueillement, des conférences, un repas partagé avec des familles pauvres dans le quartier de Bourj Hammoud. Un agenda représentatif des différentes réalités vécues à travers ce jumelage entre France et Liban. Il ne s’agit pas d’échanges institutionnels mais bien d’un jumelage aux ramifications fines : paroisses, écoles, lycées échangent directement à leur niveau. 

Ce voyage aura été l’occasion de raviver l’amitié et l’engagement de chacun des participants, à travers le témoignage de leurs frères libanais.

Revivez en photos cet incroyable temps de rencontre.

JOUR 1 – Jeudi 26 mai : Accueil et rencontres entre les délégations.

Après une arrivée tardive dans la capitale libanaise, la délégation de Lyon, conduite par son archevêque, est arrivée aux alentours de 3h du matin dans les différents lieux d’hébergement (archevêché pour les prêtres, centre Mariapoli des Focolari et couvent de Mar Maroun pour les autres membres de la délégation). Après une courte nuit, la délégation a été accueillie à l’archevêché pour un temps de présentation du séjour et du jumelage, puis pour des prises de paroles sur les incarnations concrètes du jumelage : entre les écoles, entre les paroisses, pour des aides matérielles par la Fondation Saint-Irénée. L’après-midi, les deux délégations se sont rendues au Centre Pastoral Diocésain 2000 à Antélias pour découvrir les différents services de cet archevêché maronite, qui fournit éducation, nourriture et appui aux populations dans ces temps de crise que traverse le Liban.

JOUR 2 – Vendredi 27 mai : Visite des écoles et des familles du diocèse

Pour le deuxième jour, les mots d’ordre étaient : éducation et rencontre ! La délégation est partie le matin pour visiter le collège Jesus and Mary, pour aller à la rencontre des élèves et des équipes enseignantes. Ce collège est l’un des plus réputés du diocèse, avec un enseignement en arabe, en anglais et en français. Malgré les difficultés que rencontre le pays, l’établissement essaie de garder un niveau d’éducation d’excellence et de nombreux jeunes parviennent à construire d’admirables parcours scolaires. La délégation s’est ensuite rendue dans une petite école diocésaine dans le quartier de Bourj Hammoud, beaucoup plus populaire, école aux moyens moins importants. Ici, des enfants de tous horizons sont accueillis par les enseignants. Les élèves nous ont accueillis avec des chants, danses et mots d’accueil et nous ont montré leurs environnements de travail. Le midi, tous les membres de la délégation se sont divisés en petits groupes de 3 ou 4 pour aller amener à manger et partager le repas avec des familles nécessiteuses du diocèse, afin de partager un moment de fraternité en toute simplicité. Ce fut l’occasion pour chaque membre de vivre une expérience unique, au contact d’une famille aidée par le diocèse.

Le soir, toute la délégation a pu profiter de la visite de Notre Dame de Harissa, haut-lieu de culte marial autant pour les chrétiens que pour les musulmans, suivi d’un temps d’échange sur la mission universelle commune d’un saint libanais, saint Charbel, et de Pauline Jaricot, figure lyonnaise récemment béatifiée.

JOUR 3 – Samedi 28 mai : Conférence et découverte de Beyrouth, puis festivités

Le troisième jour, tous les membres de la délégation ont assisté à une conférence sur la situation du Liban, suivie d’un débat. Intervenaient des personnalités éminentes libanaises pour présenter aux Lyonnais les difficultés et les espoirs du pays du Cèdre : le Père Salim Daccache, recteur de l’université Saint-Joseph de Beyrouth, Monsieur Fadi GEMAYEL, journalise et animateur, et Monsieur Roger DIB, fondateur et directeur d’un groupe de conseil et Ministre d’Etat dans les années 1990. Une fois la conférence terminée, la délégation est allée visiter les rues de Beyrouth, son port encore dévasté, les quartiers de Bauchrieh. Lors d’un arrêt dans une des églises maronites, une infirmière-puéricultrice est venue témoigner de son expérience de l’explosion du port. Elle nous a livré avec une touchante sincérité le récit de ce sinistre événement, au cours duquel elle a sauvé, en se mettant en danger, des nourrissons. Un moment fort qui a marqué les esprits de nombreux membres de la délégation.

Le soir, la pastorale des jeunes du diocèse a organisé, à Bherdok, un temps festif autour de spectacles, de chants, de danses traditionnelles (dabké) où toutes les barrières de langues ou de cultures sont tombées. Un moment d’amitié pure, de rencontre et d’échange, digne d’une dernière soirée.

Le dimanche, après une rencontre de clôture durant laquelle chacun a pu partager ses ressentis et ses ambitions pour le jumelage, la délégation s’est envolée à destination de Lyon, après un séjour qui n’a laissé personne indifférent.

Nous souhaitons remercier le diocèse d’Antélias pour leur accueil chaleureux, leur amitié et tous les moments de fraternité qu’ils nous ont fait vivre. Nous remercions également le comité de jumelage pour l’organisation de cette expérience unique. Nous avons une pensée toute particulière pour Sœur Yolla, véritable cheville ouvrière de ce jumelage qui a quitté ses fonctions au sein du comité cet été, et que nous ne remercierons jamais assez pour son investissement.

Roxane BERARD et Mona FOURRIER représentaient la Fondation Saint-Irénée au sein de cette délégation.